Il existe plusieurs espèces de guêpes, parmi lesquelles les plus répandues sur notre territoire sont celles classées comme
« sociales » :
- La guêpe commune, ou Vespula vulgaris
- La guêpe germanique, ou Vespula germanica
Ces espèces se distinguent par leur coloration brunâtre et leur abdomen strié de jaune. Elles présentent une grande similitude d'apparence.


Les guêpes établissent des colonies pour construire leur nid à partir de débris de bois qu'elles mâchent préalablement . Ce nid présente une teinte brune, semblable à celle du « papier mâché ». La guêpe élabore cette pâte en combinant sa salive avec de la cellulose, le principal composant du bois, qu'elle obtient en rognant légèrement des morceaux de vieux bois et l'écorce de jeunes branches.
Ces nids sont toujours installés dans des zones sombres et disposent d'une ouverture d'environ 2 à 4 cm, permettant aux guêpes de sortir aisément. Un nid peut atteindre un diamètre supérieur à 30 cm et abriter plus de 10 000 individus. Chaque année, les guêpes abandonnent leur nid pour en construire un nouveau, rendant ainsi ces structures à usage unique qui ne seront jamais recolonisées l'année suivante.
La structure de la colonie est organisée selon un schéma REINE – OUVRIÈRES stériles, avec la naissance de mâles et de femelles fécondes se produisant à une période précise de l'année.
Au printemps, une femelle fécondée sélectionne un site et entame la construction des premières alvéoles de son nid. Elle y dépose les premiers œufs et s'occupe des larves qui en émergent.
Après le processus de nymphose, ces larves se transforment en ouvrières stériles, chargées de poursuivre l'édification du nid et d'approvisionner la colonie. La reine, quant à elle, se consacre exclusivement à la ponte.
À la fin de l’été, les œufs éclosent et les larves se développent sur une période d'environ quatre semaines. Celles-ci élaborent des cocons de soie dans lesquels les pupes, également appelées nymphes, se métamorphosent en adultes durant deux semaines. Les œufs produisent des mâles ainsi que des femelles fertiles qui seront ultérieurement fécondées.
Avec l'arrivée des premières gelées, le nid commence à dépérir et toute la colonie s'éteint. Seules les femelles fécondées parviennent à hiverner dans un abri naturel. Une fois achevés, ces nids présentent des formes et tailles variées, abritant de quelques dizaines à plusieurs milliers d’individus selon l’espèce. Que ce soit en surface ou dissimulés, ils se rencontrent dans une multitude d'endroits : troncs d’arbres creux, coffrages de volets roulants, cheminées ou greniers… tant au sommet des arbres que dans le sol. La présence d’un nid peut être détectée par les allées et venues des ouvrières qui peuvent parcourir de longues distances pour rechercher leur nourriture.
Les besoins alimentaires sont doubles : il est nécessaire de fournir des substances carnées pour les larves (cadavres d’insectes, fragments de viande…), ainsi que des matières sucrées (fruits) et des protéines animales ou végétales (pollens) pour les adultes.
Pour assurer l'alimentation des larves, les adultes procèdent à la capture de quantités significatives de mouches, de chenilles et d'autres insectes tels que les moustiques.

